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Losar, le nouvel an tibétain dans le village de Tashi Ling, à Pokhara

Petite fille fêtant Losar

A l’occasion du nouvel an tibétain, Losar, Julie, experte voyage à l’agence locale Shanti Travel Népal et moi séjournons dans le village tibétain de Tashi Ling, à Pokhara. Dolma et Sonam nous accueillent dans leur maison d’hôtes située au cœur du village. Le lieu est très chaleureux, avec une maison principale occupée par la famille, qui abrite une grande cuisine dans laquelle Sonam et Dolma organisent des ateliers de cuisine tibétaine, un joli jardin fleuri, et une petite maison indépendante avec une chambre, une salle de bain, des toilettes et une petite terrasse privative, lieu d’accueil des voyageurs. Sonam nous offre un café et nous explique que Losar, le nouvel an tibétain, est avant tout une fête familiale, et c’est une excellente occasion, durant 3 jours, de s’immerger dans la culture tibétaine.

Confection et dégustation de momos, de Khapse et de Goutuk

En cette premiere journée de Losar, les maisons ont été fraîchement repeintes, et les familles s’affairent à nettoyer leur demeure de fond en comble. Dolma et Sonam me proposent de me joindre à elles pour confectionner des momos puis des khapse, des biscuits salés. La tradition veut que chaque famille prépare 10 kilos de khapse et passe de maison en maison pour les offrir aux membres de la famille élargie. Munis de corbeilles colorées, nous parcourons le village et offrons les biscuits aux oncles, tantes et cousins. A chaque fois, on nous sert du thé, du jus de fruits, des khapse, et des fruits secs.

Famille d'accueil

Toute la communauté passe de maison en maison, c’est l’effervescence dans le village. De retour à la maison, les membres de la famille arrivent à tour de rôle pour offrir les fameux biscuits. L’après-midi, des petits groupes de villageois se forment, assis sur des tapis tibétains, dehors, au soleil. Ils tapent joyeusement les cartes, fait rare au village. Les jeux d’argent ne sont autorisés qu’à l’occasion de Losar et lors des mariages. Nous vistons le village. Le soir venu, Sonam et Dolma préparent une soupe tibétaine, la Goutuk, le plat traditionnel du premier jour de Losar, composé d’agneau, de pommes de terre, d’oignons, de radis, d’épinards et de boulettes de farine. Un petit bout de papier est caché a l’interieur d’une des boulettes, nous l’ouvrons, et sur le mien est mentionné ce que j’interprète comme ‘’piplette’’… Cela fait rire la maisonnée.

Le village tibétain de Tashi Ling

Dans un français parfait, Sonam nous explique que comme de nombreux autres Tibétains, elle et sa grande soeur sont nées au Népal, après que leurs parents ont fui leur pays, le Tibet. Comme le 14ème Dalai Lama et 300 000 autres Tibétains, les parents de Dolma et Sonam ont quitté le Tibet à pied, à la suite de l’invasion chinoise de 1959, et ont pris la direction du Sud pour rejoindre le Népal, avec 60 000 autres Tibétains. Elles n’ont jamais pu découvrir leur pays d’origine, car le gouvernement chinois le leur interdit.

Jeune Tibétain exilé

Le village de Tashi Ling est le plus grand village tibétain du Népal, et abrite une centaine de familles, qui pour la plupart sont d’origine nomade du Changtang, l’Ouest du Tibet. Apres quelques mois d’errance au Dolpo puis au Sud du Dhaulagiri, les parents de Sonam et Dolma ainsi que des centaines d’autres familles ont rejoint Pokhara, où la Croix Rouge népalaise leur ont fourni quatre terrains, dont celui de Tashi Ling, devenu propriété de la communauté de Tashi Ling. Une centaine de familles réside dans le village sur un terrain d’environ quinze hectares. Chaque famille occupe une maison, qui appartient à la communauté, et percoit des dividendes qui émanent de la fabrication et de la vente de tapis tibétains, fabrique artisanale gérée par les villageois eux-mêmes.

Ce qui frappe d’emblée dans le village, ce sont les espaces communs, spacieux et propres, avec des terrains de jeu, d’immenses pelouses, des chorten (stupa), le monastère, la salle des fêtes, l’école maternelle & primaire, le petit dispensaire et la mairie. En fond d’écran, le superbe sommet sacré du Macchapuchre (6993 m) domine majestueusement, entouré plus loin par le Dhaulagiri à l’Ouest et les Annapurnas à l’Est.

Hommage au Dalai Lama et concert de Rock

Hommage au Lama

Ce matin, chaque membre de la communauté porte de magnifiques vêtements traditionnels tibétains. Nous allons rendre hommage aux divinités dans le monastère tibétain du village où nous déposons de nombreuses offrandes devant la photo du 14ème Dalai Lama, entourée de kathak, les écharpes tibétaines auspicieuses, de lampes à beurre, de tangka (peintures religieuses), de sculptures faites de tsampa (farine) colorée. Après la prière, des moines nous offrent du thé et des biscuits, puis nous rejoignons la salle des fêtes, et nous postons devant, parmi tous les villageois.

Lancement de Tsampa

Le Lama du monastère, suivi de moines jeunes et moins jeunes, arrive et nous lançons alors des poignées de tsampa, farine, en signe de dévotion. Puis nous entrons dans la salle des fêtes et après quelques discours, nous rendons de nouveau hommage au Dalai Lama avant de boire du thé et de manger du riz au lait. La foule est à la fois très pieuse et très joyeuse. Toute la communauté est rassemblée, et certains sont venus pour l’occasion depuis Katmandou et même les Etats-Unis et le Canada. Le reste de la journée se passe en famille, et entre amis, à jouer aux cartes. En fin d’après-midi, un ‘’bœuf’’ est organisé avec de jeunes tibétains guitaristes et percussionistes. Le répertoire est très large : chansons tibétaines, népalaises, Bob Marley, et même Creedence !

Certains boivent du chang (bière locale à base d’orge ou de riz), d’autres de la bière ‘’Everest’’. La majorité des spectateurs est composée de jeunes adultes, mais des grands-mères, des grands-pères et des enfants passent de temps à autre et se laissent aller à écouter la musique avec le sourire et un peu d’étonnement. Ce soir, Dolma et Sonam reçoivent leurs amis, alors nous préparons des momos, des pizzas et de la salade, et un feu au milieu du jardin. Les amis arrivent avec des bouteilles de bière et du jus de fruits. Leur cousin Dawa a pris sa guitare. C’est reparti pour les chansons au coin du feu, jusque tard le soir.

Balade sur le lac Phewa et randonnee jusqu’au Shanti Stupa

Jeunes moines

En ce troisième et dernier jour de Losar, de nouveaux drapeaux à prière sont hissés sur le toit de chaque maison et des lieux de culte. De la tsampa est de nouveau lancée vers le ciel. Julie et moi nous dirigeons vers le lac, le Phewa Lake de Pokhara et testons avec notre ami Dawa, guide chez Shanti Travel Népal, la traversée du lac en barque puis la montée à pied. Durant 20 mn jusqu’à la Shanti Stupa, érigée sur une crête qui domine le lac et d’où la vue sur le massif des Annapurnas est à couper le souffle. Au dessus de nous, des parapentes tourbillonnent tandis que nous rentrons à pied au village de Tashi Ling. C’est l’heure de prendre congé, et Dolma et Sonam nous remettent le traditionnel kathak, écharpe auspicieuse, et nous nous séparons de nos nouvelles amies, mais sommes certains de revenir très bientôt.

Dates des prochaines célébrations de Losar : du 8 au 10 février 2016 & du 28 au 30 janvier 2017.

Toute l’année, lors de votre voyage ou trek sur mesure au Népal, Shanti Travel vous propose de séjourner dans la maison d’hôtes de Dolma et Sonam au village tibétain de Tashi Ling.

Femme tibétaine

Si vous souhaitez célebrer Losar avec Dolma et Sonam à Tashi Ling, écrivez-nous : contact at shantitravel.com

Pour plus d’informations sur nos treks et voyages sur mesure au Népal :

http://www.shantitravel.com/fr/trek-nepal/

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