Nombre d’entre nous pensent que les gratte-ciels et les hauts buildings sont une invention moderne. Repensons les choses en observant l’Inde du Sud et ses temples hindous aux immenses « gopurams » (tours) construits il y a des siècles, voire des millénaires pour certains.
Au cœur du Tamil Nadu : la ville de Madurai
Madurai, troisième grande ville du Tamil Nadu (après Chennai et Coimbatore) est un lieu de haute importance culturelle dans le Sud de l’Inde. Elle abrite le « Sri Meenakshi Amman Temple » dédié à Shiva et son épouse Parvati aussi appelée Meenakshi. Ce complexe, qui accueille 25 000 visiteurs par jour, se compose de gopurams qui culminent à 52 mètres de hauteur formant une véritable ville, encerclée par un mur d’enceinte de la même hauteur que les bâtiments modernes aux alentours. La couleur arc-en-ciel du temple saute aux yeux. Rien que le gopuram de l’entrée Sud comporte 1511 divinités sculptées. Bleues, roses, vertes, les figures multicolores de ces grandes tours sont l’apanage presque hallucinogène, psychédélique, en tout cas emblématique des temples dravidiens d’Inde du Sud. Dans notre imaginaire collectif, ils participent à l’image du Tamil Nadu comme une région exotique, aux mille couleurs. Cette structure singulière se différencie du style architectural d’Inde du Nord, aux ornements plus modestes et arrondis. Le Taj Mahal et l’héritage Moghol éclipsent souvent les joyaux dravidiens et le patrimoine Tamoul, pourtant tout aussi grandioses et impressionnants de beauté !
Du Nord au Sud : entre contrastes et diversité
Outre les incontournables temples, d’autres différences sont marquantes entre le Tamil Nadu et l’Inde du Nord. Dans le Sud, les gens ont la peau plus foncée et parlent une langue plus rythmée, musicale : le tamoul. Son écriture ronde, comme des boucles, s’admire sur les enseignes ou les publicités peintes à la main, dans un style très à la mode aujourd’hui avec ses typographies un peu « Retro ». Le Tamil Nadu a son propre cinéma que l’on nomme « Kollywood » (contraction du quartier de Chennai -Kodambakkam et de Hollywood). Les films sont produits à Chennai, en langue tamoule. La musique et la danse sont également des arts importants de la culture tamoule.
Les femmes portent le sari contrairement aux indiennes du Nord qui ont adopté de plus en plus le « Salwar Kameez » (tunique sur pantalon), originaire de la communauté Sikh. Une différence très frappante se remarque dans le style vestimentaire des hommes. Ceux-ci arborent fièrement la jupe ! Enfin, ils portent l’habit traditionnel : les dhotis et les lungis, qui sont des variations du « sarong » : sorte de drap noué autour de la taille, que les hommes relèvent au dessus des genoux pour être plus à l’aise dans leurs mouvements. Comme beaucoup d’indiens, l’homme tamoul porte la moustache ! Dans le jeu des multiples différences, nous n’avons pas fini d’énumérer les caractéristiques propres à la culture tamoule qui font de cette région l’une des plus riches du pays.
Une culture haute en couleurs
Le climat est ponctué par une mousson d’été ainsi qu’une saison des cyclones a la fin de l’automne. Dans les montagnes du Tamil Nadu, les pluies diluviennes sont à l’ origine d’un environnement tropical exceptionnel, où la végétation luxuriante domine l’espace.
La nourriture se distingue de celle du Nord par une alimentation plus épicée, préparée avec du lait de noix de coco pour adoucir un peu les palais. Les « chapatis » sont remplacés par des « parathas », sorte de galette feuilletée plus savoureuse. La proximité avec l’océan offre de délicieux curry de poisson. Au petit déjeuner, on mange de grandes crêpes appelées « Dosa ». Elles ont parfois l’air d’être démesurée et de tomber des assiettes. Elles se dégustent avec des chutneys, des curry et des sauces toujours à base de noix de coco. Les « idlis » sont ces petits pains de riz et de lentilles bouillies que l’on trempe également dans l’une de ces sauces pimentées. La culture du riz, abondante dans le Sud, se retrouve dans une spécialité très populaire : le « Biryani », pyramide de riz aux légumes ou à la viande, très relevée. Des particularités régionales se retrouvent par exemple au Chettinad, avec sa cuisine remplie de différentes influences et ses plats typiques tels que le poulet au poivre. La capitale, Chennai, offre un large éventail d’adresses culinaires, pour tous les budgets, et devient vraiment un centre important pour les amateurs de bons restaurants. Enfin pour les voyageurs désireux d’échapper un moment à la gastronomie indienne, Pondichéry est la ville idéale pour trouver des spécialités françaises, telles que le steak-frites ou la salade niçoise.
Tandis que Holi est plus célébrée en Inde du Nord, dans le Sud, au mois de janvier, on fête Pongal : la fête des moissons. On remercie la nature pour les récoltes fructueuses. Les maisons sont décorées, on fait le grand ménage, on achète de nouveaux vêtements et on prépare de bons petits plats à partager. Le premier jour est dédié au dieu des nuages qui donne la pluie. Le deuxième jour est dédié au soleil, puis le troisième jour est consacré aux vaches, lavées et décorées pour l’occasion. Des courses spectaculaires de chars à bœufs sont organisées. Le dernier jour, les femmes honorent la prospérité de leurs frères et de leur famille.
Same same but different
Malgré sa forte identité, le Tamil Nadu rassemble des traditions et des caractéristiques similaires au reste de l’Inde : recette magique qui rend ce « pays-continent » si uni ! L’espace rural domine, la place de la religion et de l’agriculture sont prépondérantes, les codes de vie en société sont les mêmes que dans d’autres régions. Et la nourriture toujours aussi épicée !!!!
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