Lorsque l’on voyage, on se rappelle souvent de l’émotion suscitée lors d’une rencontre avec des animaux sauvages. Un moment unique qui éveille en nous notre curiosité pour ces êtres si difficiles à approcher.
Apercevoir les dragons de Komodo lors d’une marche au milieu de la forêt en Indonésie, surprendre un tigre dans un parc national au Rajasthan, entrevoir les orangs outangs de la forêt de Bornéo ou encore observer les éléphants dans les grands parcs du Sri-Lanka sont toujours des aventures inoubliables lors d’un séjour.
Malheureusement, le rêve d’être au plus proche des animaux a créé bon nombre de dérives dans le secteur du tourisme. Entre dressage punitif, animaux drogués, griffes retirées et autres sévices, on estime qu’à l’échelle mondiale, 550 000 animaux souffriraient de violences dans le simple but de distraire les touristes.
Nous avons déjà beaucoup entendu parler des promenades à dos d’éléphant, clairement identifiables comme cruelles, mais la mode des selfies n’est pas en reste… Entre maltraitance de félins et braconnage dans les forêts tropicales, « l’ego trip » omniprésent sur les réseaux sociaux entraîne de grandes souffrances dans le monde animal, pour quelques « likes » sur une photo.
D’autres activités cruelles, moins médiatisées, existent aussi. Certains organismes malveillants, sous couvert d’éco volontariat, exploitent les animaux et font croire aux voyageurs qu’ils aident à la réintroduction des espèces.
Doit-on pour autant s’empêcher toute interaction avec le monde animal ?
La réponse tendrait vers la négative mais comme toute activité sensible, celles liées aux animaux se doivent d’être encadrées et régulièrement contrôlées.
Pour savoir si l’expérience que vous allez vivre respecte le bien-être animal nous pouvons nous référer à la définition proposée par l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) qui énonce les 5 libertés essentielles des animaux :
- Ne pas souffrir de la faim ou de la soif : L’animal doit avoir accès à de l’eau fraîche et à une nourriture adéquate.
- Ne pas souffrir d’inconfort : l’environnement doit être adapté à l’espèce et comporter des abris et une aire de repos confortable.
- Ne pas souffrir de douleurs, de blessures ou de maladies
- Pouvoir exprimer les comportements naturels propres à l’espèce : avoir un espace et environnement adaptés et ne pas devoir se livrer à des spectacles.
- Ne pas éprouver de peur ou de détresse : ne pas avoir subi de dressages punitifs, par exemple.
Ces 5 libertés garantissent que l’animal, même en captivité, ne souffre pas.
Néanmoins, pour continuer à être éblouis par la beauté du monde animal, mieux vaut l’observer à distance, en tant que témoin silencieux et respectueux de la vie sauvage.