Les chevaux Marwaris
Les randonnées à cheval au Sri Lanka se font avec des chevaux Marwaris importés d’Inde du Nord. La race est très protégée et rares sont les Marwaris hors de leur pays d’origine. Chevaux réputés endurants et résistants, ils savent faire preuve de générosité en protégeant instinctivement leurs cavaliers. Et si on faisait plus amplement connaissance avec ces exceptionnels compagnons de voyage ?
Bravoure, courage et loyauté
Le berceau de la race des chevaux Marwaris se trouve dans la région de Mârvar (ou Jodhpur) au Nord-Ouest de l’Inde (Rajasthan). Ces chevaux rustiques, endurants et courageux ont à la fois les qualités des poneys autochtones indiens, des chevaux arabes, et peut être également des chevaux mongols, dont ils sont les descendants.
Ces chevaux autrefois élevés par les Rathores, chefs traditionnels de la région de Mârvar dans l’Ouest de l’Inde et membres de la cavalerie Rajput, étaient reconnus pour leur bravoure, leur courage et leur loyauté envers leur cavalier sur les champs de bataille. Les Rathores estimaient que le Marwari ne pouvait quitter la bataille que sous trois conditions : la mort, la victoire ou pour mettre à l’abri son cavalier blessé.
Une race protégée
La colonisation Britannique entraîna le déclin de la race, les anglais délaissant l’élevage des Marwaris pour se concentrer sur celui de Pur Sang ou de poneys de Polo. La race Marwari, d’origine noble, fut reléguée au rang de «race indigène», à telle enseigne qu’elle fut menacée d’extinction. Le retour à l’indépendance de l’Inde n’a fait qu’accélérer ce déclin, alors que les Nobles Indiens, dépossédés de leurs terres, se voyaient contraints de les vendre comme chevaux de bât ou de tout simplement les éliminer.
La race est désormais protégée, notamment grâce à une cavalière britannique, Francesca Kelly, qui en 1999 s’est associée avec un ancien Noble indien, Raghuvendra Singh Dundlod pour sauvegarder et promouvoir les chevaux Marwaris. Aujourd’hui, importer un cheval Marwari est quasi-impossible. Une vingtaine de chevaux ont pu rejoindre les Etats-Unis et le Sri Lanka en 2000 et en 2006 et un étalon de 10 ans, Dilraj, a été offert au Musée vivant du cheval à Chantilly.
Des oreilles en forme de croissant de lune
D’une hauteur de 1m50 en moyenne, les chevaux Marwaris sont aisément reconnaissables à leurs oreilles recourbées en croissant de lune. C’est la seule race de chevaux, avec les Kathiawaris, également Indiens, à avoir cette particularité issue d’une mutation génétique.
Les Marwaris peuvent être bais, gris, alezans, palominos ou pie-bais. Le blanc ne fait pas partie des robes acceptées dans le registre d’élevage de la race, bien que des Marwaris blancs soient utilisés à des fins religieuses. Les robes les plus recherchées sont les robes grises et pies (sauf pie-noir) qui sont considérées de bon augure. A l’inverse, les chevaux noirs, symbolisant la mort et les ténèbres, sont considérés comme néfastes.
Des marques porte-bonheur…
Pour les éleveurs de cette race, certaines marques sont considérées comme porte bonheur : une liste (marque blanche sur le chanfrein) ou quatre balzanes (marques blanches sur les pattes). De la même façon, le cheval sera appelé devman et sera censé porter bonheur s’il a des épis et volutes (comme les épis capillaires). Un épi sur les boulets à la base de la patte est même synonyme de victoire ! En revanche, si ces épis et volutes sont situés plus bas que le niveau des yeux, le cheval appelé alors anusudhal est impopulaire auprès des acheteurs.
Les Marwaris disposent également d’une quatrième allure, appelée le Revaal, sorte d’amble rompu.
Un cheval «né pour danser» ?
Les chevaux Marwaris sont polyvalents, et leurs qualités leur permettent d’être utilisés pour différentes disciplines. Leur résistance est appréciée pour l’agriculture, le bât et la traction légère. Leur courage est apprécié pour l’endurance, leur aptitude naturelle à « danser » pour les spectacles équestres et le dressage (tous ne sont pas capables de ces performances).
En Inde, on considère que le Marwari est né pour danser, parce qu’il est l’héritier de chevaux Natchnis «dancing horses». De ce fait, la tradition veut que les chevaux ayant cette aptitude soient parés d’argent, de bijoux, de clochettes et entraînés pour effectuer des mouvements complexes et être présentés lors de cérémonies particulières, notamment les mariages.
Si randonnez au Sri Lanka sur un cheval Marwari vous séduit, consultez notre itinéraire spécialement conçu pour les passionnés d’équitation qui souhaitent découvrir le Sri Lanka en conjuguant l’attrait de la découverte avec leur hobby.
Les chevaux, Mare Ratan, sur les photos se trouvent actuellement en Inde du Nord.