L’immersion culturelle, la rencontre avec les populations locales ou la découverte hors des sentiers battus sont autant d’attentes qui reviennent de plus en plus souvent chez les voyageurs. Mon expérience m’a montré que la beauté de certains sites s’atténue lorsqu’une succession de charters déchargent leur cargaison de touristes. Le Népal est une destination où l’on risque d’être confronté à cette situation mais cette expérience du pays m’a aussi appris que répondre à ces attentes est heureusement possible.
Commençons ainsi en revenant à la base : toute personne, avant un voyage, se pose les deux questions essentielles que sont : où et quand partir ? Ces deux questions étant étroitement liées, les envies, la saisonnalité, la météo et le climat influent sur le choix de la destination. Imaginons donc que vous choisissiez de voyager au Népal. Vous pensez dès lors avoir déjà répondu à la question « où » ! Et une rapide recherche vous montrera que la meilleure saison pour y voyager est octobre/novembre ainsi que mars/avril. Vous évitez ainsi la mousson et le rude hiver népalais.
Je me permets néanmoins de vous arrêter de suite : croire que le Népal est un pays uniforme au niveau du climat est une grossière erreur. D’autre part, quoi de mieux pour éviter la foule que de voyager hors saison ? L’important est de savoir où l’on met les pieds.
Ainsi, s’étendant sur plus de 700 km de long, le Népal est composé de jungles, de plaines, notamment dans le Terai, mais aussi de grandes vallées boisées ou de déserts arides, sans oublier la chaine himalayenne. Tant de diversité apporte forcement son lot de différences et de micro-climats. En France, nous sommes pourtant bien conscients que l’été breton et l’été provençal n’ont pas grand-chose à voir, pourquoi en serait-ce différent au Népal ?
Connaitre les aspects du climat au Népal offre donc la possibilité de sortir des sentiers battus et de découvrir un Népal encore très traditionnel. Alors, essayons d’y voir un peu plus clair.
Voyager au Népal en octobre et novembre
A partir de la mi-septembre, la mousson se termine et les nuages couvrant les chaines himalayennes commencent doucement à disparaitre, offrant des vues imprenables. Les températures sont très bonnes et commencent à se radoucir à partir de novembre. Beaucoup de personnes choisissent d’organiser leur trek au Népal à cette période. Il faut savoir que la plupart choisissent de se rendre dans les Annapurnas ou bien dans le parc national de l’Everest. Les chemins peuvent parfois se transformer en véritable autoroute à trekkeur.
Le meilleur créneau : les deux dernières semaines de septembre présentent un très bon créneau, après la mousson et avant l’arrivée du flux touristique.
Voyager au Népal en décembre, janvier et février
De mi-décembre jusqu’à fin février, les températures sont assez fraiches et les treks en altitude sont déconseillés. Bien que les chutes de neige datent de la mousson d’été, certaines tempêtes peuvent augmenter considérablement le risque d’avalanche. Par ailleurs de nombreux lodges sont fermés, voire même certaines zones de trek. C’est le cas par exemple du Mustang, de la région du Dolpo. Certains itinéraires phares sont aussi déconseillés, comme le Sanctuaire des Annapurnas. En revanche, trekker au Népal à cette période reste tout à fait possible. Dans le Langtang, ou dans le Balcon des Annapurnas, il y a de nombreuses possibilités. Le sentiment de quiétude est décuplé du fait que l’on se retrouve vraiment seul lors de son trek. Par ailleurs, les voyages culturels, dans la vallée de Katmandou sont aussi très agréables car il y a beaucoup moins de monde. Et enfin, pour motiver les plus récalcitrants, en basse saison, les prix sont souvent bien moindres.
Une autre option est la visite du Terai, la partie sud du pays. A cette époque, les températures sont clémentes et pas trop élevées, comme c’est le cas à partir d’avril. Le parc de Chitwan ou celui de Bardia recèlent quelques merveilles du Népal. Faute d’avoir vu le yéti dans les montagnes, vous ne manquerez pas ici d’apercevoir rhinocéros, léopards ou encore éléphants.
Le meilleur créneau : les deux premières semaines de décembre, aux températures encore clémentes, et le flot de touristes étant reparti.
Voyager au Népal de mars à mai
A partir de mars jusqu’à mi-mai, les rhododendrons en fleurs colorent les vallées et rendent les paysages magnifiques. Les lodges rouvrent petit à petit. Cela en fait la deuxième saison la plus touristique. A partir de fin mai, la mousson et la chaleur commencent à pointer le bout de leur nez.
Les circuits au Népal de juin à septembre
En cette saison, la mousson touche une grande partie du pays, les agences de treks au Népal ferment leur porte ou tournent à effectif réduit.
Cependant, tout le pays n’est pas atteint. Moins connues, les régions du Mustang et du Dolpo, territoires enclavés dans l’Himalaya, disposent d’une protection naturelle à la mousson. Pour un trek au Dolpo, les mois de juin et juillet sont la saison parfaite, tandis que le Mustang prend la relève pour août et septembre. Ces deux régions, très peu touristiques, aux fortes traditions tibétaines, raviront ceux qui sont à la recherche d’un dépaysement total.
Quand partir au Népal alors ?
Le Népal est donc une destination où l’on peut se rendre toute l’année, si l’on est conscient du climat et que l’on est disposé à faire en fonction de celui-ci. Se faisant, on peut aussi éviter les grosses saisons touristiques et découvrir des aspects nouveaux de ce pays dont tant sont tombés amoureux.
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