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Ladakh : Trek dans la vallée du Sham

Mebtak La Vallée du Sham

23 juillet 2014, vallée du Sham. Notre trek prend son départ près de Likir, petit village à quelques kilomètres de Leh, au Ladakh. Silencieux, lumineux, merveilleux, nous faisons face à une composition d’étendues d’un bleu immaculé et d’un ocre parsemé de scintillements parfois roses, parfois violets, parfois gris ou parfois verts. Ce paysage si pur, si contrasté et finalement si vide de traces humaines est une véritable bouffée d’air frais. Libérés de l’ombre épaisse qui sévit sur le ciel de Delhi, nous pouvons enfin apprécier ce que la planète bleue a mis de mieux à notre disposition : la Montagne.

Parcours et organisation de notre trek dans la vallée du Sham

Autant être honnête et l’avouer de suite, nous avons, pour plusieurs raisons, choisi la version « light » du trek au Ladakh. La vallée du Sham nous a paru idéale dans la mesure où les cols à franchir ne sont guère plus élevés que Leh. A titre indicatif, l’altitude à Leh est de 3 500 mètres et notre Everest allait être le col de Mebtak La à 3 720 mètres. Une fois passés les deux jours plus ou moins difficiles d’acclimatation à Leh, le risque de souffrir du mal des montagnes pendant le trek est forcément réduit à son minimum.

En termes de durée, nous n’avions que dix jours sur place. Comme le Ladakh ne se résume pas uniquement au trek et n’étant pas forcément des grands fanatiques de la marche à pied, nous voulions pouvoir profiter d’autres activités. Trois jours nous ont donc semblé être un juste milieu. La nuit, nous avions décidé d’être hébergés par l’habitant. Pas forcément le choix le plus judicieux car étonnamment le camping avait l’air beaucoup plus convivial et récréatif. Qu’importe, nous saurons pour la prochaine fois !

Ces critères pris en compte, notre itinéraire dans la vallée du Sham s’est donc dessiné de la sorte : Likir, Yangthang, Hemis Shukpachan et enfin Temisgang où un chauffeur nous attendra pour nous reconduire à Leh. En moyenne, la prévision était de 3 à 5 heures de marche par jour ; la version « light » du trek au Ladakh comme je vous l’avais annoncé… Difficile d’estimer le nombre de kilomètres parcourus dans la vallée du Sham néanmoins… La quinzaine de kilomètres annoncée par notre guide nous a paru plus courte. J’ai envie de dire « tant mieux » car cela nous a permis de prendre notre temps sur les sentiers, de profiter pleinement des paysages et de cet air si pur et si rare ici en Inde.

Jour 1 : Likir – Yangthang (3 550 mètres)

Likir Vallée du Sham

Nous avons quitté la frénésie de Leh ce matin. Notre chauffeur, qui conduit au rythme des mélodieuses chansons ladakhies, s’arrête subitement au milieu de nulle part. Certes, la route continue mais autour de nous, c’est le no man’s land. Aucune âme qui vive. Juste un sentier sinueux qui s’enfonce longuement dans une gorge bordée d’arbres très feuillus.

Les jambes encore anesthésiées par le trajet en voiture, les premières foulées ne sont pas des plus aisées. Difficile également de reprendre son souffle quand on n’est pas habitué à l’effort à 3 550 mètres d’altitude. La douleur physique s’estompe cependant au fur et à mesure que les paysages arides défilent sous nos yeux émerveillés.

Sur le chemin, nous ne rencontrons que très peu de monde ; aucun trekkeur, juste, si mes souvenirs sont bons, un couple de Ladakhis qui semblent venir d’une stuppa. Nous ne saurons pas, « Juley Juley » étant les seuls mots de Ladakhi qu’il nous est possible de prononcer.

Surprise également lorsque nous passons à côté d’une carrière. Ces hommes vivent ici plusieurs semaines par an pendant l’été et même si la rudesse de l’effort marque leur visage, c’est avec de chaleureux « Juley Juley » qu’ils nous saluent après avoir remarqué notre présence.

Yangthang Vallée du ShamNous commençons par ailleurs à entendre les remous d’une rivière, idéale pour la pause déjeuner et également bienvenue pour nous rafraîchir un peu. Le soleil n’est peut-être plus exactement à son zénith mais ses rayons continuent de nous faire souffrir. J’ai la sensation que ma peau est en train de griller et j’envie notre guide d’avoir une chemise à manches longues.

Les deux heures de marche de l’après-midi me paraissent excessivement longues. Le sentier descend, remonte, descend, remonte puis redescend, le tout sur un sol rocailleux et parfois sableux. La douleur n’est alors plus vraiment physique mais mentale. Je perds la notion du temps et me concentre sur mon souffle en essayant de me motiver et de me donner de l’élan. Difficile de faire la conversation avec mes compagnons de voyage dans ces conditions.

Soudain, au bout d’une énième montée, nous pouvons enfin apercevoir le village de Yangthang où nous passerons la nuit. Ce village se compose de 2 ou 3 ruelles. Le confort de notre habitation étant plus que rudimentaire, nous passons le reste de l’après-midi à admirer le paysage de ce plateau, à rencontrer les villageois et à profiter d’un repos amplement mérité. Petit à petit, le soleil se couche et éteint ces fabuleuses couleurs pour laisser place à la féérie d’un magnifique ciel étoilé.

Jour 2 : Yangthang – Hemis Shukpachen (3 700 m)

Hemis Shukpachan Vallée du Sham

Nous ne souhaitons pas refaire la même erreur que la vieille et marcher sous le soleil alors nous décidons de partir tôt cette fois-ci. La fraîcheur matinale aide à gravir les échelons qui nous mèneront à Hemis Shukpachen, notre deuxième village-escale.

Le paysage est littéralement différent : la sécheresse a laissé place à la luxuriance. Nous déambulons dans des prairies verdoyantes fleuries par des fleurs de moutarde d’un jaune éclatant. Les parois des montagnes sont plus orangées, moins grisonnantes. Nous longeons parfois un petit ruisseau, ce qui humidifie l’atmosphère.

Surtout, la vallée est plus vivante aujourd’hui. Nous croisons de nombreux locaux qui relient un point à un autre avec des mules chargées de foin séché. Toujours dans la convivialité, nous les saluons du traditionnel « Juley Juley ». La vallée du Sham se montre donc sous un jour plus accommodant aujourd’hui et l’expérience de trek n’en est que plus agréable.

Hemis Shukpachan

Il y a certes un pic à 3 700 mètres via le col de Tsermang Chenla mais le petit vent qui souffle sur la vallée du Sham me donne plus l’impression de flotter dans un air chimérique que de marcher sur un sentier escarpé. Après 3 petites heures, nous sommes arrivés à destination.

Il n’est même pas midi. Cela nous permet de nous balader comme il se doit dans ce village qui semble un peu plus étendu que le précédent. Dans un premier temps, c’est un énorme moulin à prières attire notre attention puis c’est vers une prairie où paissent quelques yacks que notre attention se dirige ; animal à l’apparence paradoxale : à la fois imposante et grossière.

Jour 3 : Hemis Shukpachen – Temisgang (3 720 m)

Col Metbak La

Dernier jour de trek avant de rejoindre Leh. Le plus difficile, le plus haut en altitude aussi. L’effort en vaut la peine cela dit. Pour ce troisième jour, la vallée du Sham nous a réservé ce qu’elle fait de plus beau. Les paysages, à nouveau plus arides, ressemblent à des aquarelles colorées avec soin et rigueur. Les détails sont saisissants : même de très loin, on peut parvenir à distinguer les différentes nuances de couleurs et de roches. Rarement avais-je vu un paysage si figé, irréaliste et intemporel.

Avant de nous lancer à l’ascension du col de Mebtak La, nous prenons bien le temps d’admirer ce paysage grandiose. L’endroit est calme… Tellement calme qu’il en devient euphorisant, voire même grisant. Assez étrangement cette euphorie reste intérieure comme si le besoin d’être seul, silencieux et discret était la seule réponse à cette émotion si particulière.

La montée est abrupte et donc douloureuse. Heureusement, elle est relativement courte. Nous marchons lentement, les mollets sont lourds et surtout, nous sommes hors d’haleine. C’est assez intriguant d’ailleurs de voir la rapidité à laquelle on s’essouffle. Une fois au sommet, la vue sur la vallée est bien entendu imprenable. La satisfaction de voir notre point de départ, tout en bas, est immense. Je ne suis pas certain que cela soit de la satisfaction en fait, c’est peut-être plutôt du soulagement.

Depuis le sommet, la distance jusqu’au village de Temisgang est assez courte. Nous retrouvons facilement notre chauffeur qui nous ramène à Leh. Ce trek fut l’occasion, pendant une trop courte durée, d’avoir le bonheur de changer sans cesse d’horizon et d’avoir chaque jour au dessus de nos têtes un ciel nouveau et dissemblable de la vieille. Ce fut également l’occasion de réaliser que le plaisir des paysages encore vierges de traces humaines existe encore. Ca n’a pas de prix…

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2 Commentaires

  1. graber laurence
    30 août 2014 / 14 h 55 min

    Nous avons fait la vallée du Sham pour une mise en jambes avant la vallée de la Markha… C’était une super idée, histoire de s’acclimater doucement à l’altitude ! c est la première fois que nous sommes parti avec Shanti Travel, je ne regrette surtout pas notre choix… L’expérience, le suivi du dossier avant et pendant le trek ainsi que le professionnalisme de Shanti Travel nous ont enchanté !! Je n’hésiterai pas à repartir avec eux pour notre prochain voyage !!! Pour ce qui est de la vallée de la Markha c’est splendide et rien de difficile pour des entrainés de la marche… Si vous le faites n’hésitez pas à prendre des blousons chaud pour les enfants de Markha et Ankar. Il fait -30° l’hiver. Nous avons apporté 30 kg d’habits pour les enfants et les avons distribué tout le long du parcours !! J’ai apporté aussi 70 paires de lunettes de vue récupérées chez un opticien. Ils n’en n’ont pas et en manquent fortement ! Je les ai apporté à HEART Foundation à Leh, hôpital créé par un moine pour les enfants du Ladakh !!
    La vallée du Sham est très bien à faire et complètement différente de la Markha ! Je vous conseille de combiner les 2, en commençant par le Sham qui est moins haut, ça ne fait que 10 jours de marches…
    On revient du Ladakh avec des étoiles plein les yeux et une seule envie : y retourner le plus vite possible ! C’est aussi une bonne remise des pendule à l’heure !!! Comparé à certains pays nous avons tout ce qu’il faut en France…
    Laurence

    • Alice
      1 septembre 2014 / 6 h 16 min

      Merci Laurence pour avoir partagé votre expérience ! Nous sommes contents que vous ayez apprécié votre voyage, le Ladakh vous attend pour l’été prochain !

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